PRESENTATION
C’est l’histoire d’une fille qui rencontre un chien.
C’est l’histoire d’un chien qui chante et qui parle chien, chat, français.
C’est l’histoire des mots étrangers que l’on comprend quand même. L’histoire des diversités et celle des ressemblances. L’histoire d’un échange, d’une écoute.
C’est aussi l’histoire des chansons, l’histoire d’une chanson, celle que l’on connaît depuis toujours, quand on ne savait pas qu’on savait.
L’universalité de cette rencontre entre ce chien chanteur sans collier, et sans domicile, et cette petite fille, pas si petite que ça, est l’endroit rêvé pour conter la fable de l’humanité, celle des inégalités, et celle des rapprochements. La drôlerie des discours, l’incongruité des dialogues amènent parfois l’air de rien, ceux qui regardent et écoutent vers un sentiment beaucoup plus mélancolique, un chagrin teinté d’espoir...
EXTRAIT DU TEXTE
THELONIUS - Tu sais ce qu’on dit chez les chiens ?
LOLA - Non. Qu’est-ce qu’on dit ?
THELONIUS - La réponse est le malheur de la question.
LOLA - Je ne comprends pas.
THELONIUS - Ce n’est pas important, l’essentiel est d’aimer le matin qui viendra
demain. Je m’en vais maintenant.
LOLA - Je ne savais pas que les chiens pouvaient chanter.
THELONIUS - L’intelligence, Lola, c’est se lever de bonne humeur.
LOLA - Vous parlez entre chiens ?
THELONIUS - Bien sûr. Mets ton manteau.
LOLA - Et vous parlez comment ? Je veux dire, vous parlez quelle langue ?
THELONIUS - Nous parlons chien ! Nous utilisons la grammaire du poil.
DES INTENTIONS, DES ENVIES
L'ombre portée raconte autre chose, une autre façon de voir, elle déplace le spectateur sans qu'il bouge de son fauteuil et permet d'apercevoir la face cachée.
J'aimerais utiliser ce procédé, à l'instar de certains artistes qui manient l'art des ombres, que ce soit Kumi Yamashita, ou Tim Noble et Sue Webster.
L'ombre chinoise, simple, permet tout un jeu, avec le jeune public, ou le moins jeune.
Un jeu qui sortira certainement du cadre du théâtre et continuera de vivre au-delà.
Ainsi la vision "du dessus" est un jeu mental assez exquis, nous obligeant naturellement à imaginer une autre dimension.
L'idée est d'installer une petite caméra dans les cintres, et de projeter au fond, sur ce cyclo qui sera la base de la scénographie, les ombres de nos personnages qu'on verra d'un autre angle sur la scène, dévoilant ainsi des endroits inaccessibles et mystérieux.